Pour essayer de mettre en évidence les spécificités des enseignant.es développeur.ses voici une carte heuristique.
Cette carte est très imparfaite, inachevée, son rôle et de cadrer la discussion.
Elle souligne la différence avec les développeurs de métier, les forces et les besoins de chacun.
Les enseignants vont plutôt développer un type de logiciel éducatif* mais pas exclusivement. L’inverse est valable pour les développeurs professionnel.
En fonction des courants pédagogiques : traditionnel (centré sur l’enseignant), constructiviste (centré sur l’enfant), explicite (centré sur le savoir) ; des enseignant.es vont pouvoir développer d’autres types de logiciels. Il s’agit là d’envisager les situations les plus fréquemment rencontrer et éviter d’alourdir le schéma.
Pour chaque type de logiciel un exemple de logiciel libre est donné.
N’hésitez pas à donner votre avis même contradictoire concernant cette carte afin de la faire évoluer. Pour cela, vous pouvez répondre dans ce sujet.
*La typologie des logiciels éducatifs retenue est celle développée par Erica de Vries dans l’article « Les logiciels d’apprentissage : panoplie ou éventail ? » dans la Revue Française de Pédagogie, n° 137.
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Alors, j’ai beaucoup hésité à donner mon avis contradictoire.
Mais dans la question comme dans la carte heuristique, il y a une certitude acquise qu’un·e enseignant·e dévoloppeur·se est nécessairement quelqu’un maîtrisant un ou plusieurs langages informatiques, sachant effectuer une compilation, sachant adapter son code à tel ou tel environnement, utiliser une forge pour pousser ses modifications, assurer l’intégration continue avec d’autres contributeur·trice, etc… [ Il y a un abus de langages du coup ]
Et en creux, si l’enseignant·e n’est pas développeur·se dans tel ou tel langage, il|elle ne développe… rien. Il|elle se contente d’appliquer…un programme. Quand je regarde la carte heuristique, c’est un peu cette sous-représentation qui s’en dégage. Et aussi une hiérarchie implicite «code is law»
Pourtant, il y a des façons de créer des logiciels qui ne requièrent aucune maîtrise de langages informatiques. Certains disent que le tableur Excel est le premier exemple de ce type de développement lesscode. Scratch peut être une autre illustration en situation pédagogique.
Par contre, dans les deux cas, il y a une maîtrise nécessaire de logiques algorithmiques et de leur apprentissage.
Il me semble qu’il y a de fait une grande confusion entre littératie numérique, médiation numérique, éducation aux médias et apprentissage du code. Julie Henry pourrait mieux expliquer cela que moi. J’ai rencontré Julie à l’occasion de la première édition d’ educode.be en 2018.
D’autres illustration de mon propos dans la thèse de Marine Roche
Merci pour ce retour et pour le lien.
Je me rends compte qu’il y a confusion, c’est surement dû au fait qu’il y a un lien direct dans la carte heuristique entre « enseignant-développeur » et développeur. Je voulais faire apparaitre un pôle enseignant-développeur et un pôle développeur qui ne sont pas les mêmes personnes. Je corrigerais ça.
Certains maîtrisent un langage de programmation mais ils sont rares, la plupart bidouillent ou utilisent des logiciels pour créer le code. Ils ne font pas un code « propre » autrement dit ce ne sont pas des développeurs professionnel et ne veulent pas l’être. Ceci ressort des témoignages récoltés lors des entretiens.
Pour ce qui est du nom nous aurions pu choisir « enseignant développeur amateur », ou « enseignant créateur de logiciels éducatifs »… mais c’est plus long et moins accrocheur
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Voici la nouvelle carte heuristique :
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